Interview de l’hypnothérapeute Céline Spreux

Après avoir interviewé Shark Hypno, qui pratique l’hypnose de spectacle (voir l’article), donnons la parole cette fois-ci à Céline Spreux et à un autre type de technique, puisque Céline est hypnothérapeute à Paris. J’ai déjà écris quelques articles sur le sujet et c’est très gentiment qu’elle nous permet aujourd’hui d’en savoir un peu plus sur ce métier qu’elle vit de l’intérieur, de connaître sa pratique quotidienne et sa vision de l’hypnothérapie en général. D’avance, merci à elle ! 🙂

Celine Spreux
© Michel Restany

Céline Spreux

Bonjour Céline et merci de répondre à mes questions. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, et merci à toi pour l’invitation. Je suis titulaire d’une licence de psychologie et d’un certificat de praticienne en hypnose. Je me suis formée à l’A.R.C.H.E (arche-hypnose.com), une des deux écoles privées qui sont installées sur Paris, dirigée par Kevin Finel. J’exerce en tant qu’hypnothérapeute depuis à peu près un an.

Comment es-tu arrivée dans cet univers ? Ton premier contact avec l’hypnose s’est-il fait par le biais de l’hypnose de spectacle et les vidéos de démonstration (comme beaucoup d’entre nous), ou par le biais de l’hypnothérapie ?

J’avais abordé les thérapies brèves, dont l’hypnose, pendant mes études de psychologie, et il y a un peu plus d’un an, un ami avec qui je parlais thérapies brèves, m’a parlé de l’A.R.C.H.E. Je suis allée assister à un cabinet public animé par Kevin Finel (soirée accessible au public, au cours de laquelle Kevin Finel effectue des démonstrations d’hypnose sur des volontaires) et j’ai su que c’était la voie dans laquelle je voulais m’orienter. Ce fut comme une révélation. Donc par le biais de l’hypnothérapie.

Effectivement, cela donne envie. Il a l’air d’être un sacré orateur : la voix calme et rassurante, une diction parfaite, rien que de voir cet extrait on se sent en confiance et on perçoit la force que peut avoir l’hypnose !
Dommage que la vidéo complète soit payante, on aimerais tout voir… 😉
J’imagine qu’entre cette démonstration public et aujourd’hui, tu as du parcourir du chemin avant de décider d’en faire ton métier ?

Oui, Kevin Finel est un très bon orateur et hypnotiseur. Les vidéos complètes sont effectivement payantes, mais de nombreux extraits gratuits sont accessibles via Youtube et les soirées cabinets publics ne coûtent que 8€ pour deux heures de démonstration, je recommande vivement aux personnes qui s’intéressent à l’hypnose de s’y rendre.
Pour répondre à ta question, après ma première soirée de cabinet public, je me suis documentée sur l’hypnose Ericksonienne (qui est l’hypnose moderne) en lisant des livres, notamment de Milton Erickson. J’ai également assisté à tous les cabinets publics, soirées auto-hypnose (voir l’extrait ci-dessous) et autres conférences de l’A.R.C.H.E. Quand je me suis sentie prête, j’ai suivi la formation pour devenir praticienne. Et, dès le début des séances, j’ai su que j’étais à ma place et que je construirai ma carrière professionnelle autour de l’hypnose.

Raconte-nous un peu la formation. Comment cela s’est-il passé et à quel moment t’es-tu sentie prête à exercer comme professionnelle ?

La formation dispensée par l’A.R.C.H.E se déroule sur 238h pour obtenir le certificat de praticien (auquel s’ajoute 84h pour affiner la pratique grâce au niveau maître-praticien). Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est que tu pratiques l’hypnose dès le premier jour. La théorie est importante, mais la pratique est ce qui te fait vraiment progresser. A la fin de ma formation, j’ai commencé par hypnotiser mes amis et membres de ma famille. Très vite, par le bouche à oreilles, mes amis m’ont envoyé leurs amis et j’ai pu développer une clientèle. Je n’ai pas eu vraiment le temps de me poser la question d’être prête ou pas, mes clients satisfaits ayant été la meilleure des validations.

Cela a vraiment du te faire chaud au cœur et t’encourager d’avoir des retours positifs rapides. D’autant que c’est toujours difficile de trouver sa voie, cela fait donc vraiment plaisir de voir quelqu’un qui y est parvenu.
Que nous conseillerais-tu si nous souhaitions nous aussi nous lancer dans l’aventure de l’hypnothérapie ?

Effectivement, le changement des clients est la plus belle des récompenses et quel bonheur que de vivre d’un métier avec lequel tu permets à des personnes de mieux vivre ! J’ai conscience d’être une privilégiée.
Pour ce qui est des conseils, je dirais de le faire avec les bonnes croyances. Celles qui nous poussent à aller de l’avant et à tendre vers notre moi idéal. Pour ma part, j’ai la croyance (tout à fait personnelle) que chaque personne ne peut qu’y gagner à faire une thérapie, que ce soit l’hypnose ou une autre forme. L’avantage de l’hypnose, en plus d’être une thérapie brève, c’est qu’elle ne se focalise pas sur le passé pour le comprendre et avancer ensuite. Le passé est ce qu’il est. On ne peut pas le changer (on peut éventuellement travailler sur la façon dont on se représente les événements passés, qui est en soi un grand changement). En revanche, notre cerveau est plastique. Comme de la pâte à modeler, on peut programmer tel ou tel comportement qu’on souhaite avoir, ou même déprogrammer des comportements dont on ne veut plus. Quand on adopte cette croyance, cette façon de penser, alors tout est possible.

C’est une bonne philosophie ! J’essaye moi-même d’appliquer cet état d’esprit à mon quotidien pour être plus en phase avec mes valeurs et me sentir bien à tout instant, ne plus subir une image ou des rôles que je me suis attribués au fil de ma vie. Que tu dises cela me parle donc beaucoup et peut être que je sauterais moi-même le pas un jour en suivant une formation de ce type. Cela me donne vraiment envie.

Mais, revenons à nos moutons et à des aspects plus terre-à-terre : pour te mettre à ton compte tu as du te poser tout un tas de questions, à la fois sur le fond et sur la forme.
Peux-tu nous expliquer un peu le contexte dans lequel tu reçois tes patients et le déroulement d’une séance-type ?

L’aspect administratif est ce qu’il y a de moins sexy dans le métier, mais il est nécessaire. Au début, je me suis sentie un peu perdue parmi tous ces différents statuts. Heureusement, il existe une communauté d’hypnothérapeutes forte et solidaire, notamment grâce à des groupes sur les réseaux sociaux. J’ai donc été bien conseillée et j’ai finalement opté pour le statut d’auto-entrepreneuse. Pour l’instant, je me déplace au domicile des clients. En ce qui concerne le déroulement des séances, il n’y a pas vraiment de formule standard. Une séance dure en moyenne 1h-1h30, pendant laquelle il va y avoir plusieurs phases (discussion, transe, exercices…). Tout dépend du client (ses objectifs, ses croyances, ses résistances…). Pour ce qui est du nombre de séances, encore une fois, il n’y a pas de règle. C’est rare qu’un objectif soit atteint en une séance, mais la thérapie étant brève, on dépasse rarement les deux ans. Quant aux tarifs, il faut compter entre 80 et 150 euros à peu près à Paris.

Aller au domicile des gens ne doit pas être évident, car ils sont dans leur univers familier et peuvent avoir du mal à déconnecter (j’imagine que certains doivent posséder des animaux de compagnie qui peuvent parasiter ta séance ou un téléphone fixe qui sonne)… As-tu des astuces pour ce genre de choses ?

Il y a des avantages et des inconvénients. Certaines personnes se sentent plus en confiance parce que dans un environnement familier. Pour l’environnement, quand tu commences une séance d’hypnose, un phénomène de synchronisation se met en place entre l’hypnotiseur et l’hypnotisé. C’est comme une bulle qui se forme entre eux et l’extérieur n’existe plus. Quand la synchronisation est optimale, tout ce qui se passe autour disparait. Bien sûr, je prends quelques précautions en demandant à nous installer dans une pièce au calme, à couper les téléphones ou encore êtres seuls. Cependant, toute perturbation externe peut être mise au service de la transe, un bruit soudain par exemple, peut être utilisé par l’hypnotiseur pour l’incorporer dans les suggestions de sorte que le client ne le vit pas comme une perturbation. L’erreur serait de faire comme si de rien n’était. D’ailleurs, il m’arrive de faire des séances dans des bars ou autres lieux publics pour sortir certains clients de leur zone de confort.

Lorsque l’on est en contact avec du public, on a toujours des surprises, bonnes ou mauvaises et j’imagine que tu ne fais pas exception à la règle ! As-tu quelques anecdotes drôles ou surprenantes à nous raconter sur des séances que tu n’es pas prête d’oublier ?

Je me souviens d’un client qui était assez récalcitrant au début. Il me dit « je vous préviens, je ne suis pas hypnotisable », je me demandais donc pourquoi m’avoir appelé. Après avoir travaillé sur ses résistances, il s’est montré un sujet très coopératif. J’ai eu le droit à une double lévitation des bras, il a même eu de grands mouvements de doigts pour son signaling, et quand je lui ai fait rouvrir les yeux, il me dit « il ne s’est rien passé ! » Ses bras étaient encore en l’air et quand je le lui ai dit, il n’osait pas les regarder. Après coup, on a bien rigolé. Il a atteint ses objectifs et m’a même envoyé d’autres clients ! 🙂

Tu parles de signaling, qu’est-ce que c’est  ?

C’est un terme qui désigne le signal corporel donné par l’inconscient. Par exemple, un doigt qui bouge. C’est assez surprenant, mais l’inconscient peut s’exprimer par des mouvements musculaires qui ne sont pas intentionnels. Parfois, cela donne lieu à des situations amusantes. Par exemple, après avoir suggéré à un client que son inconscient va s’exprimer dans un doigt de sa main, le client est généralement très étonné de voir son index bouger quand on lui pose des questions. La personne a l’impression que ce geste se fait tout seul, alors qu’en réalité c’est juste une autre partie de lui-même qui répond.

Comment gères-tu les cas difficiles ou les personnes qui ne parviennent pas à se détendre ?

Chaque client qui fait appel à moi vient avec des croyances, des idées reçues sur l’hypnose. La première démarche est donc de poser un cadre au cours duquel on explique ce qu’est (et n’est pas) l’hypnose en cabinet. Il est important de repérer rapidement les blocages des personnes pour aller au plus vite vers leurs peurs à rassurer. Certaines personnes mettent du temps à faire confiance, c’est le travail de l’hypnothérapeute d’installer un climat de bienveillance et d’écoute. Encore une fois, on s’adapte à chaque personne.
Chaque client, et même chaque séance, est différent. C’est ce qui rend cette pratique créative et excitante !

Quelles types de pathologies rencontres-tu le plus fréquemment ?

L’hypnose s’applique aux changements de comportements. Elle est très efficace pour les troubles (sommeil, sexuels, de l’alimentation…), les addictions (drogues, alcool, tabac, jeu…), les phobies, la gestion des émotions ou de la douleur, mais également le développement personnel (confiance en soi, créativité…). Beaucoup d’hypnothérapeutes sont psychologues, psychiatres ou médecins, mais pas tous.
L’hypnose ne soigne pas les maladies. Il faut rester vigilant et bien se renseigner sur la formation du praticien que vous consultez. On ne travaille jamais directement sur une pathologie comme la schizophrénie ou autres pathologies mentales. En cabinet, on voit de tout, le tabac étant généralement l’application la plus connue du grand public.

Comme tu le sais, ce blog est le blog de ceux qui souhaitent apprendre l’hypnose en général. Quels conseils peux-tu nous donner pour nous permettre de progresser dans notre technique, de gagner en confiance et en efficacité ?

Pratiquer, pratiquer, pratiquer ! Le métier d’hypnothérapeute est en perpétuel développement. Quand on s’engage dans cette voie, on sait qu’on sera toujours en formation et qu’on apprendra tout au long de sa carrière. C’est très enrichissant. Le secret, comme le disait Socrate « je sais que je ne sais pas ». C’est à peu près ma seule « vérité générale ». Il est donc très important de continuer à se tenir informé (y compris d’autres façons de pratiquer l’hypnose comme avec le spectacle, l’hypnose de rue, l’hypnose Elmanienne…), de lire, se documenter, se former régulièrement, assister à des conférences, échanger entre praticiens. Et puis, pour atteindre nous-mêmes nos objectifs, de confiance et d’efficacité par exemple, de pratiquer l’auto-hypnose.

L’hypnose Elmanienne, qu’est-ce que c’est ?

L’hypnose Elmanienne est une autre méthode d’hypnose plus directe que celle d’Erickon qui repose sur le postulat qu’on possède un conscient, un subconscient et un facteur critique. Le but de la transe est de contourner ce facteur critique pour permettre au conscient et au subconscient de communiquer. N’étant pas formée à cette discipline, je ne peux que te renvoyer au site de Hype N Ose où j’ai découvert cette méthode (voir le site Internet).

Quelle suggestion utilises-tu au quotidien ?

Ma suggestion quotidienne : tout n’est que croyance. Cette suggestion est géniale car elle ouvre un champ des possibles limité uniquement par mon imagination ! Evidemment, on garde à l’esprit qu’on ne peut pas avoir du contrôle sur tous les événements, en revanche, on peut avoir le contrôle sur la perception qu’on choisit d’adopter face aux événements, et là, ça change tout. Comme le disait le dalaï-Lama « le but de la vie n’est pas que nous soyons parfaits, mais que nous devenions la meilleure vision possible de nous-mêmes ». C’est mon leitmotiv !

C’est un excellent leitmotiv ! J’espère que tu ne m’en voudras pas si je te l’emprunte ! 😉

Tu peux me l’emprunter avec plaisir !

Aurais-tu des livres ou des sites à nous conseiller ?

Tous les livres de Milton Erickson bien sûr ! (voir sur Amazon)
Pour ceux qui découvrent l’hypnose, « Un cerveau pour changer » de Richard Bandler :

Et le site de l’A.R.C.H.E (arche-hypnose.com) ou celui de Laurent Bertin « Hypnoscient » (voir le site Internet), qui traite de sujets passionnants au travers d’articles très bien écrits.
Enfin, la page Facebook des Hypnos du cœur (voir la page), parce que c’est une très belle initiative, celle de permettre à des populations défavorisées d’accéder à l’hypnose.

Merci pour tout ces conseils, cela va nous faire de la belle lecture !
Tu es également critique ciné, qui est aussi une activité de passionné, mais cela peut amener à se poser une question financière. Est-il facile de vivre en tant qu’hypnothérapeute et de s’établir à son compte ?

C’est une question de travail et de motivation. De compétence aussi. Dans les premiers temps, je continuais à travailler parallèlement en intérim et pratiquais l’hypnose au domicile des clients les soirs et weekends. Puis, depuis quelques mois, mes activités liées à l’hypnose (écriture d’un livre, formations complémentaires, développement de ma clientèle…) ont augmentées, j’ai donc décidé de ne plus me consacrer qu’à mes passions ! Je ne peux pas encore dire que ça me permet d’en vivre, mais je continue sur ma lancée.

Un livre, c’est super ! J’ai hâte de pouvoir lire le résultat. En tout cas tiens-nous au courant lorsqu’il sera terminé. 😀
Finissons un peu plus légèrement en liant tes deux passions, l’hypnose et le ciné, puisque j’ai trouvé quelque chose qui relie les deux. C’est un film, mais je ne suis pas sur qu’il te plaise en tant qu’hypnothérapeute…
Alors, dis-nous, tu en penses quoi du film Hypnose avec Kevin Bacon ? 😉

En tant que cinéphile, j’ai beaucoup aimé ce film et ceux qui parlent d’hypnose d’une manière générale (Transe, L’hypnotiseur…). En tant que praticienne en hypnose, mon regard est plus critique, le film regorgeant d’idées reçues sur l’hypnose. Alors non, le praticien ne peut pas contrôler votre esprit, et oui, vous êtes toujours conscient quand vous êtes dans un état d’hypnose. D’ailleurs, le parallèle avec le cinéma (ou l’Art d’une manière générale) est très significatif. Le cinéma, c’est de l’hypnose, car après tout, le but du cinéaste est de vous emmener dans son univers imaginaire. Et l’hypnotiseur fait du cinéma, emmenant le client dans le scénario de son changement ! 🙂

Très bien dit tout ça !
Merci beaucoup Céline pour ton temps et tes réponses instructives, c’est vraiment gentil de ta part. Je te souhaite de tout cœur de réussir tes nombreux projets.
Et n’oublie pas de nous tenir au courant pour ton livre !

Si vous souhaitez rencontrer Céline Spreux, suivre une de ses séances ou connaître ses actualités, rendez-vous sans tarder sur son site Internet http://hypnotrip.fr son compte Twitter https://twitter.com/celinespreux ou sa page Facebook ouvrez-vous avec elle à de nouvelles expériences !

8 réflexions au sujet de “Interview de l’hypnothérapeute Céline Spreux”

  1. Bonjour Constantin,

    Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt, je n’avais pas vu ton commentaire.
    Oui, dans un premier temps j’ai gardé une activité à temps partiel, que j’exerce toujours, car il faut bien compter 2-3 ans pour fidéliser un clientèle régulière et ne vivre que de cette activité.
    Si tu t’inscris à l’ARCHE, tu vas vivre une expérience enrichissante, tant d’un point de vue acquisition de techniques que humainement !
    Bon weekend et fais-moi un retour si tu te formes 😉
    http://www.hypnotrip.fr

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  2. Bonjour Céline,

    Très beau parcours !
    Je compte également me former à l’arche et juste pour information, savoir si tu avais un travail en parallèle au début? car financièrement le temps de se mettre en place cela peut être un peu compliqué non?

    Merci pour ton retour !

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    • La formation initiale à l’arche représente 238h. Pour ma part, je suis également titulaire d’une licence de psychologie et j’ai effectué une formation de maître-praticien en hypnose en plus. À cela, tu ajoutes les modules complémentaires, les supervisions et le travail continu d’analyses de séances, lectures, groupes de travail entre praticiens… En fait, dans ce domaine qui est en perpétuelle évolution, tu es en formation à vie (c’est en tout à cas ma croyance ;). Pour plus d’informations sur les formations de l’arche, tu peux consulter le site arche-hypnose.com

      Bon weekend 🙂
      Céline

  3. Salut Céline,
    est-ce que tu veux à terme ouvrir ton propre cabinet pour ne plus aller à domicile, ou est-ce que tu penses continuer comme tu le fait maintenant ?
    Si tu ouvre un cabinet, est-ce que tu penses augmenter tes tarifs pour amortir les coûts ?
    merci d’avance pour tes réponses

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